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Affiche représentant une silhouette "à construire" avec des étiquettes "cheveux", "vêtements", "contraception", "sexes", "fœtus"...

Le Planning Familial, créé en 1956, est un réseau national de plus de 70 associations. Il a fêté ses 60 ans en 2016 lors de son 29ème Congrès à Grenoble. Ce anniversaire a été l’occasion pour Le Planning Familial, dans l’approche d’éducation populaire qui est sienne, de solliciter la vision que les jeunes, son public largement majoritaire, ont de lui. Ce concours, lancé en 2015, a permis à de jeunes artistes et designers de s’exprimer sur les droits sexuels mais aussi de valoriser ce travail par la reconnaissance de professionnel-le-s du monde de l’art et de la création.

Les lauréates étaient :
- Laure ROGEMOND (Haute Ecole des Arts et du Design – HEAD – Genève) 1er prix : 1500€
- Sarah DRAY (École supérieure d’art et de design d’Orléans) 2ème prix : 1000€
- Aidée GONZALEZ (École supérieure d’art et de design d’Orléans) 3ème prix ex aequo : 750€
- Chloé MAURAND (École supérieure d’art et de design d’Orléans) 3ème prix ex aequo : 750€

Le jury était présidé par Emmanuel Tibloux (directeur de l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Lyon et président de l’ANdEA) et composé de :
- Samuel Vermeil, graphiste, enseignant à l’Ecole supérieure d’art et design de Saint-Etienne et à l’école supérieure d’art et design Grenoble-Valence
- Isabelle Moisy, co-rédactrice en chef du magazine étapes: design & visual culture
- Véronique Marrier, chargée de mission pour le design graphique, co-commissaire de « Graphisme en France 2014 », Centre national des arts plastiques
- Catherine Kapusta-Palmer, bureau national du Planning Familial et Emilie Stolarek, administratrice confédérale, graphiste.

" Florence Dizin-Gros et Kathy Navarro, conseillères conjugales respectivement au Planning familial de l’Isère et de la Loire, font part de leurs observations de terrain quant à la santé sexuelle [1] des jeunes femmes des quartiers.
Elles défendent le point de vue de la Fédération Auvergne-Rhône-Alpes du Planning familial selon lequel œuvrer en santé sexuelle, c’est faire avec le genre en transversalité, en questionnant les représentations du masculin et du féminin construites dès l’enfance pour une société plus juste et plus égalitaire. "

" Dans les générations récentes, ce n’est plus l’institution matrimoniale qui construit le couple et autorise la sexualité, mais l’échange sexuel qui fait exister le couple. Cependant, le modèle sexuel inscrit toujours prioritairement la sexualité dans la conjugalité, surtout pour les femmes. Le contexte normatif genré est structuré autour de l’opposition entre la sexualité féminine qui serait dans le registre de l’affectif et des sentiments et la sexualité masculine qui se caractériserait par des « besoins sexuels ». Ainsi, près de 53 % des femmes évoquent que l’amour ou la tendresse sont à l’origine de leur premier rapport, quand 47 % des hommes évoquent avant tout le désir sexuel (Bajos et al., 2018). Ce schéma normatif marque les biographies affectives et sexuelles, y compris celles des jeunes, et permet de comprendre les différences en matière de sexualité entre les femmes et les hommes, dès l’entrée dans la sexualité. "