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Qu'est-ce que la dépendance sexuelle ? Que ressentent les hommes et les femmes qui n'arrivent plus à contrôler leurs pulsions ? Comment devient-on « sex addict » ? Peut-on s'en sortir ?
Après les questions suscitées par l'affaire DSK, et pour la première fois en France, un document lève le voile sur la dépendance sexuelle, ce comportement qui touche près de 5% des Français mais qui ne s'avoue pas.
Huit personnes ont accepté de témoigner avec une sincérité poignante. Qu'ils soient hétérosexuels ou homosexuels, jeunes exposés trop tôt à la pornographie ou quadragénaire sous pression, célibataires ou en couple, homme d'affaires, journaliste, femme au foyer, étudiante... tous racontent cette même quête effrénée de jouissance qui devient une drogue dure.
Éclairé par les explications de thérapeutes spécialistes de l'addiction sexuelle en France, ce document exceptionnel fait le point sur cette maladie taboue qui reflète aussi l'évolution de notre société.

L'affaire d'Epe aux Pays-Bas, portée à la connaissance du public en 1990, a traumatisé le pays tout entier, en révélant l'un des cas les plus abominables d'inceste et de pratiques sadomasochistes sur la personne d'un enfant.
La victime, Yolanda, est violée par son père et son frère dès l'âge de huit ans, objet d'abus sexuels de la part de sa mère, de sévices et de tortures répétés.
Au fil des années, la situation ne cesse d'empirer : la famille de l'adolescente recrute des "clients", souvent des notables de la région d'ailleurs, qui participent à des "fêtes", durant lesquelles Yolanda est soumise à un traitement particulièrement éprouvant...
Ce n'est qu'en juillet 1990 que Yolanda, alors âgée de vingt-deux ans, parviendra à briser le mur du silence érigé autour d'elle et à saisir la justice.
Son récit, recueilli par Bob Snoijink, sera publié quatre ans plus tard : c'est un témoignage bouleversant, non seulement parce qu'il met à nu le calvaire quotidien d'une enfant, mais encore parce qu'il éclaire d'une lumière crue la lâcheté de toute une communauté. C'est un message d'espoir aussi, car on ne peut être insensible au formidable appétit de vivre, à la dignité de Yolanda et à sa volonté de se libérer d'un si lourd passé.