Depuis la loi du 4 juillet 2001 et ses décrets d'application de 2004 les médecins de ville ont la possibilité de prendre en charge les IVG médicamenteuses, cette pratique reste cependant marginale. L'objectif était d'établir un état des lieux de la prise en charge ambulatoire des IVG médicamenteuses pour la région Rhône-Alpes et de cerner les difficultés rencontrées par les médecins expliquant la faible proportion de médecins impliqués. Il s'agit d'une étude de type descriptive transversale menée auprès des 99 médecins prenant en charge les IVG médicamenteuses sur la région Rhône-Alpes en 2013. La majeure partie des 79 médecins ayant répondu sont des médecins généralistes (73,4%), de sexe féminin (62,8%) et âgés de plus de 50 ans (61%). L'activité moyenne rapportée annuellement est faible puisque 79% pratiquent moins de 4 IVG par mois. Parmi ceux qui pratiquant le plus (>40 actes/an) les chances d'y retrouver des hommes, âgés de plus de 50 ans et installés depuis plus de 15 ans sont plus élevées. Le protocole jugé trop lourd est peu respecté par les médecins (79,9%) même si la technique s'avère sûre et efficace avec une bonne satisfaction des médecins (91,9%). Les principaux freins retrouvés sont une méconnaissance de la méthode, une activité pouvant être chronophage et le rôle des convictions personnelles. Les médecins les plus impliqués sont donc ceux issus d'une génération militante et engagée ce qui pose le problème de la relève qui n'est pas assurée pour l'instant. Afin de motiver cette jeune génération il faudrait revoir les protocoles et faciliter les démarches pour préserver ce réseau de proximité primordial dans l'offre de soins

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