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Au sommaire de ce mémoire :
1. Présentation du mouvement
1.1 Structuration et organisation du mouvement
1.2 Etat des lieux du mouvement en France
1.3 La circulation de l'information au sein du mouvement et la notion de pouvoir
2. Réveil de l'AD Lozère et structuration
2.1 Historique et contexte social
2.2 Organisation et structuration
2.3 Création de notre lieu d'inforamtion : coeur de notre activité
3. Avenir de cette jeune AD dans un contexte particulier et un mouvement déjà en place
3.1 Etre bénévole aujourd'hui, qu'est-ce que cela implique
3.2 Quel avenir possible de cette AD ?

« Depuis le début des années 80, est apparu un phénomène nouveau dans les quartiers fragilisés des banlieues. Un fossé d'incompréhension réciproque s'y approfondissait entre les populations souvent d'origine immigrée et les administrations (écoles, police, ANPE, centres sociaux, hôpitaux...). En réaction à cette situation, des femmes de ces quartiers ont commencé à multiplier des initiatives pour tenter de restaurer les circuits de communication entre habitants et institutions. D'abord bénévoles, de plus en plus sollicitées tant par les travailleurs sociaux que par les habitants, elles ont été amenées à mobiliser à d'autres femmes, à développer des réseaux et à créer des activités associatives. On y lira par exemple que les actions de ces médiatrices se situent en général aux antipodes d'un communautarisme ethnique et dans le droit fil du modèle républicain. Par leurs activités, les femmes participent à la construction de l'identité locale des habitants, contribuent à la restauration du lien social et à l'intégration de populations fragilisées qu'elles soient d'origine étrangère ou française. Elles remplissent ainsi une fonction essentielle que les institutions ont de plus en plus de mal à accomplir seules. »

Il y a, d'un côté, les pouvoirs publics - l'Etats et les trois niveaux de collectivités locales - avec leurs projets politiques, légitimités par le suffrage universel. Il y a, de l'autre côté, le mouvement associatif, dans son extrème diversité, avec des projets issus de la société civile, légitimés par l'engagement collectif des citoyens.
Comment ces deux mouvements - le descendant et l'ascendant - peuvent-ils se rencontrer dans un partenariat aussi équilibré que possible ? A quelles conditions les deux parties peuvent-elles mener des négociations constructives et conclure par des conventions respectueuses de toutes les légitimités ?
Ce petit livre, qui peut être considéré comme un guide du partenariat des pouvoirs publics et des associations, analyse, pas à pas, étape par étape, les précautions à prendre pour que les politiques jouent pleinement leur rôle sans chercher à asservir la vie associative, pour que les associations prennent pleinement leur place, pour qu'une nouvelle citoyenneté, médiatisée par les associations, enrichisse notre démocratie, et, particulièrement, notre démocratie locale.

Nous pouvons l'affirmer sans risque d'être contredit par quiconque; s'il est un militant "légitime", incontestable, c'est bien Jo Briant, cet ex-prof de philo, engagé sur tant de fronts, ce fondateur du Centre d'Information Inter-peuples de Grenoble, association solidaire réellement exceptionnelle, ce compagnon des plus exclus, des sans papiers, ce voyageur solidaire qui est allé à la rencontre des hommes et des femmes du Maghreb, de l'Afrique subsaharienne, du Proche-Orient, des Amériques...
Il faut lire ce témoignage qui nous plonge d'une façon si vivante, si humaine mais aussi si documentée dans les grands moments souvent dramatiques qui ont traversé les cinquante dernières années. Une restitution minutieuse, ample, chaleureuse d'un demi siècle de drames, de luttes, d'aspirations parfois trahies, et surtout de solidarités multiples qui peuvent nous laisser espérer l'émergence d'une autre société, d'un autre monde.
Récit d'une vie si pleine, si engagée, portée par mille rencontres, par mille visages d'ici et d'ailleurs, qui nous pousse irrésistiblement à partager avec lui ses colères et ses révoltes, son amour de la vie, de la justice, des hommes et des femmes des cinq continents qui revendiquent leurs droits et leur pleine humanité. S'il est vrai qu'il ne peut y avoir d'avenir fondé sur les valeurs d'égalité et de démocratie sociale et politique sans une évaluation lucide du passé, cette mémoire militante pour le moins considérable de Jo Briant constitue assurément un lien, un relais essentiel entre les luttes d'hier et celles d'aujourd'hui et de demain.
Un relais et une transmission irremplaçables proposés aux nouvelles générations contestataires.
A noter qu'un chapitre est consacré aux luttes féministes.

"Ami, si tu tombes, un ami sort de l'ombre à ta place...". Tandis que celles et ceux de La Résistance quittent ce monde, d'autres qui leur ressemblent se sont levés et se lèvent encore.
Engagés en Isère dans quelques huit cents associations, ces militants des Droits de l'Homme sont-ils pour autant des héritiers de la Résistance ? Autrement dit, comment, en ce département où elle fut si active, relier ce moment crucial de l'histoire aux militances d'aujourd'hui ?
A partir de témoignage de vingt-cinq "figures" du militantisme local (Françoise Laurant, présidente du Planning Familial de L'Isère, Henri Fabre, un des fondateurs du Planning Familial de L'Isère en 1961, Pierre Fugain, le FLN en Isère...), des analyses d'un politologue, d'une économiste, d'un anthropologue et de données historiques, ce livre dresse le portrait d'un militant semblable à d'autres et distinct à la fois : "Je suis fière d'être un Dauphinois et de vivre sur cette terre qui a été révolutionnaire, qui a été résistante. Maintenant, elle est vraiment militante. Je m'inscris dans ce militantisme", dit le docteur Guy Caussé.
Avec un film du même titre, cet ouvrage vient parachever, à la demande du Conseil Général de l'Isère, la mise en place d'une Maison des droits de l'Homme.

Nos sociétés ne reconnaissent que les richesses produites par le marché et le travail. Elles ignorent le gisement d'une vie associative qui concerne pourtant, dans notre pays, un Français sur deux. Non productives, ces activités fondées sur l'échange réciproque, sur la relation à l'autre ? En réalité, leur rôle économique est fondamental dans les domaines qui sont désormais au cœur de la croissance : santé, éducation, action sociale, culture et loisirs. La mutation actuelle de notre société permet l'émergence d'une véritable économie de la personne, dans laquelle l'implication humaine jouera le premier rôle : les liens créeront plus de richesse que les biens... Et si les associations d'aujourd'hui étaient en passe de devenir les entreprises de demain ?